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La généralisation : entre utilité et souffrance

La généralisation, indispensable à la Vie

Notre mental généralise tout ce qui se passe, quoi que nous fassions. Il est conçu pour cela. Grâce à cette faculté, nous pouvons vivre dans ce monde. Comme j’en donne souvent l’exemple dans mes formations, si votre sol est marron, votre tapis gris, ou votre mur jaune, cela ne veut pas dire qu’ils sont parfaitement uniformes, telle une couleur appliquée avec le logiciel paint.

rectangle jaune
Ce rectangle est jaune
ce mur aussi. Crédit photo pexel, pixabay

Il y a peut-être des motifs, des ombres, des aspérités qui font qu’il y a en fait plusieurs couleurs, mais tout le monde va comprendre grâce à la généralisation que votre mur est jaune. Voilà une bonne nouvelle ! grâce à la généralisation, vous n’avez pas besoin de décrire votre mur « pixel par pixel »😉 (et d’y passer des heures)

 De même, si vous dites que vous avez de l’herbe plein votre jardin, c’est une généralisation. Vous avez sans doute des fleurs quelque part, de la terre, du gazon ou de la mousse, mais comme notre esprit généralise, on comprend ce que c’est qu’avoir de l’herbe dans son jardin, même si chacun va interpréter cette information différemment et en avoir une représentation mentale différente.

La généralisation est nécessaire pour pouvoir apprendre et transférer ses connaissances. Lorsque j’ai appris ce qu’était de l’herbe, peut-être que l’on m’a montré un brin d’une sorte d’herbe, peut-être même était-ce le dessin d’une herbe sur un livre d’enfant. Et grâce à la généralisation j’ai su reconnaître un champ d’herbes.

De même, si on vous a appris ce qu’était un oiseau, grâce à la généralisation, vous savez reconnaître que tel animal est un oiseau, même si vous ne l’avez jamais vu de votre vie : Il a des plumes, il vole, il a deux pattes, un bec donc c’est un oiseau ! Super non ?

 

herbe
crédit photo Franche Com
ceci est un oiseau qui s'envole?, crédit Franche com
 

La généralisation nous fait souffrir !

Oui mais voilà, dans ce monde tout a deux faces (coucou la dualité👋). Si la généralisation est absolument indispensable pour notre vie, elle provoque aussi une véritable souffrance. Pourquoi ? parce qu’elle est fausse par essence. Elle nous enferme dans une représentation qui n’est pas vraie, de laquelle on ne peut pas sortir facilement (on parle de gé-né-ra-li-sa-tion les ami.es, c’est énorme!) parce qu’elle induit des croyances et donc des comportements inadéquats.

Un exemple simple : « tu es toujours en retard » (vraiment toujours ? depuis qu’il/elle est né.e ? dans tous les domaines de sa vie ?). Si je dis cela à quelqu’un, je peux me sentir résignée, amère, triste, inquiète, ou en colère et impuissante. En effet je ne peux rien faire faire face à quelqu’un qui est toujours en retard ! Pourquoi ? parce que dans cette généralisation, je viens de faire de son comportement son identité : IL/Elle est en retard. Or, on sait intuitivement que l’on ne peut pas intervenir sur l’identité de quelqu’un. En plus, la personne à qui je dis cela peut avoir l’outrecuidance de me répondre « ce n’est pas vrai! » (« oh! vraiment? »😡). Elle se rappelle peut-être qu’elle était à l’heure pour prendre son train l’autre jour ?😉

 

Quand je dis « tous les …………………………….. sont comme cela » (à vous de remplir, il y a des milliers de généralisations possibles, quelle est la vôtre ?) je généralise ! et peut-être même que cela va me faire expérimenter de la colère, ou de la peur !

Exemple simple : « Tous les dobermans sont des chiens dangereux ». En pensant cela, vais-je être ouverte, en paix et joyeuse face au rottweiler de mon voisin ? Ma généralisation implique une croyance, qui va impliquer chez moi un comportement, qui va même peut-être empêcher ce chien de m’apprécier.

crédit vidéo Silaeff, Pixabay

Doberman Noël
crédit photo YamaBSN, pixabay

Voyons maintenant les généralisations temporelles :

Généralisation présent-futur

  • Imaginez que vous ayez le nez qui saigne. Si cela s’arrête rapidement tout va bien. Si c’est un peu trop long à votre goût, votre mental va généraliser « cela ne va jamais s’arrêter » et c’est l’inconfort, la peur ou même la panique.
  • Vous n’avez pas le moral aujourd’hui ? et hier non plus ? la généralisation peut faire passer une déprime (passagère) au stade dépression (cela ne va pas s’arrêter)
  • Je ne réussis pas ce que je suis en train de faire ? La dernière fois non plus ? alors je ne réussirai jamais : je suis nulle
  • Et ce virus qui n’en finit pas ? lorsqu’une partie de moi généralise, j’ai l’impression que jamais on ne reprendra une vie normale, ou qu’il y a un danger permanent, que plus jamais cela ne sera pareil, ou que je ne serai plus jamais libre.😩 Comment vivez-vous, avec cette pensée ?

Généralisation présent-passé

On la voit souvent dans le jugement de ce qui se passe maintenant par rapport à ce qui s’est passé hier, ou dit autrement, lorsqu’on on critique une action passée en fonction d’un contexte actuel :

  • « J’aurais dû faire plus attention à elle lorsque c’était possible ! » Sauf qu’à l’époque dans le contexte, vous aviez vos propres problèmes et que la personne ne disait rien. Mais votre mental généralise et vous fait croire que ce que vous vivez/savez maintenant , vous le viviez/saviez déjà hier avec la même importance que cela a pour vous maintenant
  • « Les générations passées n’ont rien fait pour que la planète aille mieux, ils l’ont sur-exploitée! » Sauf qu’elles croyaient en un avenir où tout serait possible grâce à la technologie qui avançait de manière incroyable, qu’ils étaient dans une période de reconstruction matérielle, et que la plupart n’avait jamais entendu parler de réchauffement climatique. Même si cela existait, cette problématique majeure actuelle n’était pas LA problématique majeure à l’époque

 

Alors que faire ? On ne peut pas NE PAS généraliser parce que notre cerveau est construit comme cela, qu’il en a besoin, mais c’est un « outil » qui fait mal parfois. Que faire? Que faire ? 🤔 Et bien en avoir conscience ! savoir que là, je généralise, et que ce que je pense lorsque je généralise est forcément faux, (il y a bien toujours des exceptions non? – Hum ?quoi ? c’est aussi une généralisation ?😅)! Alors, je peux m’en amuser, comme dans une pièce de théâtre où l’on s’amuse d’un quiproquo parce qu’on en a CONSCIENCE (contrairement aux personnages de la pièce qui eux, ne ne le voient pas). Je peux reconnaître les émotions que cela génère : la peur, la résignation et autres émotions éventuelles, et mieux comprendre ce qui se passe en moi. Je peux devenir plus libre, en comprenant au-delà de mes émotions parfois difficiles, mes comportements, mes croyances. Je peux être dans la reconnaissance de ce je vis dans l’instant présent : une généralisation (pensée) déclenche une émotion désagréable. Le mental qui généralise tout simplement pour nous faire (re)connaître vite une situation, pour que l’on apprenne, que l’on se mette en sécurité… fait son travail, mais je ne suis plus autant prisonnière de ses effets.

 

« Quoi ? il va falloir que je fasse attention à toutes les généralisations que fait mon cerveau ? » Heu… qui a dit toutes ? On n’y fait attention que lorsqu’une émotion difficile nous met en garde que quelque chose ne va pas. Si tout va bien, pourquoi s’en préoccuper ?

 

Alors, que pensez-vous de la généralisation ? N’hésitez pas à en parler dans les commentaires si vous le désirez. La prochaine fois, j’évoquerai la roue du changement et son lien avec la généralisation

 

Belle réflexion à ceux que cela amuse

 

Blandine

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